Extrait du site http://imposons-nous.org
Pour l’année 2011, le Ministre de l’Intérieur a annoncé, avec une certaine jubilation, un nombre record de 32000 expulsions. Pourtant les mobilisations quotidiennes de citoyens ou d’associations, souvent relayées par les médias, nous montrent que derrière ce chiffre se cachent bon nombre de drames humains. En tant que simple citoyen nous pouvons agir concrètement et manifester notre opposition à cette politique d’expulsion inhumaine. L’action “Imposons-nous” nous permet de le faire, d’en appeler à l’éveil des consciences et d’affirmer que cette politique ne se fera ni en notre nom ni avec notre argent.
Tous les jours, nous sommes informés des mauvais traitements et des violences infligés aux étrangers en situation irrégulière au regard du séjour : « sans-papiers », « déboutés », « clandestins »…
Tous les jours, nous entendons et lisons les discours xénophobes et démagogiques prononcés par les plus hautes autorités de l’Etat, par les membres du gouvernement et par les députés de la majorité, qui attisent la peur éprouvée par de nombreux citoyens vis-à-vis des étrangers.
Tous les jours, nous sommes informés dans les moindres détails sur les moyens employés et sur les agissements des diverses administrations, fonctionnaires de police et de gendarmerie chargés des basses besognes qui consistent à traquer, enfermer en rétention puis renvoyer dans leur contrée les hommes, les femmes et les enfants identifiés comme des sans-papiers.
Plus ces opérations s’imposent, plus les pratiques qu’elles autorisent semblent normales, plus elles sont susceptibles de prospérer sans susciter le scandale qu’en d’autres temps elles auraient provoqué. Hier, les quelques charters d’étrangers en situation irrégulière soulevaient un tollé qui obligeait l’administration à plus de modération. Aujourd’hui, en dépit des mobilisations opiniâtres et courageuses de nombreux citoyens ou militants associatifs, le gouvernement persévère dans la voie qu’il s’est fixée en augmentant année après année le nombre d’expulsions appelées courtoisement « reconduites à la frontière ».
Les effets juridiques et humains de cette politique et la régression remarquable et terrible qu’elle entraîne, devient le symptôme qui doit être nommé pour ce qu’il est : la banalisation du mal qui s’incarne dans la manière dont sont traités tous ces hommes, toutes ces femmes et tous ces enfants, gérés comme des flux anonymes qu’il faut réguler, traquer, orienter et expulser en fonction des intérêts supposés de la France.
Le consentement à l’impôt et son corollaire, le droit d’en connaître l’usage, figurent bien à l’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Pour mettre en œuvre cette politique d’expulsion dure et violente, la France engage environ 500 millions d’euros. On peut donc dire que chacun des 19,5 millions de foyers imposables contribue à hauteur de 26 euros au financement de cette politique. Si nous jugeons personnellement qu’il n’est pas acceptable d’y participer, nous pouvons agir.
Par un geste simple, il est possible de faire acte de refus et de ne pas donner cette somme à l’État. Chacun de nous peut la retirer de ses impôts grâce à la déduction fiscale accordée dans le cadre d’un don. En versant 39 euros à un fonds de solidarité dédié au financement de projets associatifs pour les migrants, les 26 euros, montant de la contribution à la politique d’expulsion, pourront être déduits du montant de nos impôts.
Visitez le site http://imposons-nous.org et regardez comment participer.
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