De grands projets pour la réduction des déchets ?
En 2009, Arc de Seine et l’ADEME ont prévu de signer une convention pour la mise en place d’un programme de prévention de la production des déchets. Elle a été approuvée le 17 décembre 2009 lors du dernier Conseil d’Arc de Seine avant la fusion. Le programme devrait être finalement mené par la nouvelle agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO) issue de la récente fusion d’Arc de Seine avec Val de Seine.
Ce programme est à mettre en relation avec les objectifs du Grenelle de l’environnement et avec le Plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PREDMA) que la Région Ile de France a adopté en novembre 2009. Il devrait durer 5 ans. La première année prévoit la mise en place du groupe projet et un diagnostic des déchets qui permettra d’identifier les principales sources afin de fixer des priorités avec, à la clé, une subvention de 179 563 €. Les projets viendront ensuite.
Les objectifs du programme sont, de façon assez étonnante, fixés avant le diagnostic et se résument en un chiffre :
– 7% du tonnage des déchets au bout de 5 ans (ceci concerne aussi bien les déchets résiduels que les emballages). Un autre objectif, qui n’est pas chiffré et qui apparaît dans la convention, est celui de la réduction de la toxicité des déchets. En attendant les résultats du diagnostic (fin 2010?), et afin de commencer à réfléchir à de futures solutions, voici déjà quelques informations sur la composition de nos poubelles et la façon dont elles sont traitées à Vanves et dans les environs.
En moyenne, la poubelle des Français est ainsi composée (données ADEME pour 2007) :
25% de putrescible, soit 98 kg/hab par an
14% de papier, soit 56 kg/hab par an
8,5% de textiles sanitaires, soit 33 kg/hab par an
11% de plastiques et de verre, soit 43 kg/hab par an
11,5% d’éléments fins (inférieurs à 2 cm), soit 45 kg/hab par an
7% de cartons, soit 13 kg hab par an
En 2007 en Arc de Seine, on a récolté en moyenne 52 kg (15%) de déchets recyclables par habitant et 297kg (85%) de déchets fermentescibles et résiduels.
A Vanves et aux alentours, les déchets sont en partie recyclés (poubelles jaunes et apport volontaire: papier, bouteilles en plastique et verre, carton, conserves, etc.), le reste est majoritairement incinéré (putrescible, textile sanitaire, éléments fins, … tout déchet résiduel). Avec nos déchets, l’incinérateur Isséane produit de la chaleur : c’est ce qu’on appelle la valorisation énergétique des déchets. Nous devons donc avoir à l’esprit que, chez nous, les déchets sont vus (du moins en partie) comme une ressource (ayant donc une valeur) servant à alimenter l’incinérateur. Gageons que cela aura un impact sur les choix qui seront faits lors du programme : réduire les déchets tout en considérant les besoins et l’amélioration de l’efficacité de l’incinérateur.
Pour imaginer les actions à mettre en place, deux éléments au moins sont donc à envisager : les déchets produits (quantité et types) et ce que nous en faisons.
A suivre…