« Face à l’épuisement des ressources, aux impacts du changement climatique, à la dégradation de la biodiversité, au non respect des droits fondamentaux de l’Homme… les collectivités peuvent agir notamment via leurs modes de consommation. La commande publique constitue, en effet, une partie importante de la demande de fournitures, de prestations de services ou de travaux qui s’adresse aux entreprises. Aussi, par les exigences qu’ils fixent dans leurs marchés, les acheteurs publics peuvent influencer de façon déterminante l’évolution des modes de production (développement d’une offre responsable) et de consommation (exemplarité envers le citoyen). »
L’organisation de repas bio dans les écoles constitue un support éducatif de choix, pour aborder avec des enfants les liens entre alimentation, santé, agriculture et environnement. De même que l’on peut éduquer par l’environnement (et non seulement à l’environnement), on peut aussi éduquer par l’agriculture biologique. Par ailleurs, proposer des repas bio en collectivité revient à offrir la possibilité à chacun de tester ces produits et de bien manger, quel que soit son niveau de revenu, notamment en milieu scolaire où les prix des repas sont identiques pour tous. C’est aussi un acte de solidarité avec les agriculteurs locaux, puisque la fourniture de produits bio pour la restauration collective est encore aujourd’hui mieux organisée et accessible au niveau local ou régional que national, dans bien des régions de France. Enfin, manger bio en collectivité est loin d’être anecdotique pour notre santé comme pour l’environnement : la restauration collective représente près d’un repas sur dix en moyenne en France.
A Vanves, la municipalité s’est engagée à introduire une composante bio une fois par semaine (entrée, viande, accompagnement, produits laitiers, dessert ou pain).
Voilà ce qui a été proposé en janvier et février :
– semaine du lundi 5 au vendredi 9 janvier : ananas bio
– semaine du lundi 12 au vendredi 16 janvier : yaourt bio
– semaine du lundi 19 au vendredi 23 janvier : poire bio
– semaine dulundi 26 au vendredi 30 janvier : betterave bio
– semaine du lundi 2 au vendredi 6 février : haricots blancs et lentilles bio
– semaine du lundi 9 au vendredi 13 février : pomelos bio
Pour commencer, pourquoi pas, mais il faudrait faire mieux et en particulier :
– favoriser les produits de saison,
– favoriser les circuits courts en se fournissant le plus localement possible,
– diversifier plus : la composante bio est trop souvent un dessert ou une entrée, au détriment du plat principal,
– augmenter la part du bio dans les menus.
Comment réduire le surcoût ?
Un travail sur les menus permet de réduire les surcoûts, en choisissant des produits de saison et locaux et en recomposant les menus. Ainsi, certaines écoles ont choisi de passer à des menus à 4 éléments, d’autres de proposer des menus alternatifs ou végétariens, d’autres de réduire simplement la part de viande, en s’en tenant aux grammages préconisés par le GPEM/DA (recommandations relatives à la nutrition) ou même en les diminuant au profit de protéines végétales.
Une sensibilisation doit aussi être fait auprès des élèves et de leur famille: quelle est la différence entre une agriculture bio et une conventionnelle, quels impacts sur la santé….?
La plupart de ces infos sont issues du site http://www.repasbio.org/ qui se propose d’aider les collectivités locales à mettre en place du bio dans la restauration collective (initiative de la Fédération nationale des agriculteurs bios).