Retour sur le 2ème soirée du Festival Cinéma-Ecologie

 

Malgré ce début de printemps réfrigérant et la grève imminente, la soirée a connu un franc succès en attirant une bonne centaine de personnes.

 

Elle a commencé par la projection du remarquable documentaire de Philippe Borrel sur les activistes écologistes , “Les Insurgés de la terre“ :

 

Pour protéger la planète, certains jeunes militants écologistes vont loin dans leur engagement. Enchaînés aux arbres qu’ils protègent ou couchés sur les rails d’un train de déchets nucléaires, ils ont choisi un mode d’action radicale et bascule délibérément dans l’illégalité. Aux États-Unis le FBI les désigne sous le terme d’éco-terroriste et fait peser sur eux une répression féroce et sans précédent.

En s’intéressant à la vie des ces activistes autrement qu’à travers les scènes de violence dont se repaissent nos médias, le film pose avant tout la question de l’efficacité de nos actions.

Le pouvoir qu’accorde nos états à chacun de ses citoyens est-il suffisant pour défendre la cause écologiste ou faut-il , comme ces militants, choisir la désobéissance ?

 

Le débat qui a suivi  était animé par deux activistes d’ATTAC, Clément Bonnet et Pierre Grimaud.

 

Le premier, revenant sur le film et l’incroyable répression des “Éco-terroristes“ par le gouvernement US, alerte contre une dérive possible de notre “état d’urgence“…

 

Le second a présenté l’activité d’ATTAC, entre réflexion de fond et actions spectaculaires comme les Fauchages de chaises. Il conclut son intervention par la toute récente victoire de son association contre Apple et les 2000 € qu’a dû lui verser la multinationale !

 

Avant de donner la parole à la salle, Pierre Toulouse de La Ruche a annoncé l’action qui concrétise chacune des quatre soirées de ce 10ème festival : la création d’un Comité de soutien aux opposants du projet  EuropaCity et un premier rassemblement le dimanche 27 mai qui consistera à « défendre les radis et poireaux plantés sur les terres du futur projet et menacés d’expulsion »

 

Nous vous donnons rendez-vous pour la troisième soirée du festival Vendredi 23 mars, avec la projection du film de Cosina Danoritzer “La tragédie électronique“ :

 

Après un premier film en 2011 dans une décharge du Ghana où des enfants travaillaient, Cosina Danoritzer poursuit son enquête sur le devenir des rebuts électroniques de notre planète. Cette question  l’a conduit  en Europe, en Asie et aux États-Unis, champions de la pollution électronique, et dévoile une chaîne complexe de responsabilités et de complicités dans ce trafic mondial.

 

Alors que  la convention de Bâle de 1989  qui interdit l’exportation de déchets dangereux n’a été ratifiée que par 47 parties, dont l’UE, elle n’est toujours pas entrée en vigueur.    

 

Ce film qui démontre l’incurie générale, les conséquences humaines, écologiques et économiques interroge les pouvoirs  du consommateur pour agir contre cette tragédie.

 

Le film sera suivi d’un débat avec Alma Dufour (les amis de la Terre) et Fernando Dos Santos (Le libre Vanvéen)